Le statut d'auto-entrepreneur, désormais appelé micro-entrepreneur, séduit de nombreux travailleurs indépendants grâce à sa simplicité et à sa flexibilité. Ce régime permet à un entrepreneur de créer et de gérer son activité avec des formalités administratives allégées et des charges sociales réduites. Cependant, ce statut présente également des inconvénients qu'il est essentiel de bien comprendre avant de se lancer.

Déduire les frais réels (kilomètriques / repas) de l'impôt

Les avantages du statut d'auto-entrepreneur

Simplicité administrative

Un des principaux attraits du régime auto-entrepreneur réside dans la simplicité de sa gestion. La création d'une micro-entreprise se fait en ligne, en quelques minutes, avec des démarches administratives minimales. Il n'est pas nécessaire de rédiger des statuts, de déposer un capital social ou de tenir une comptabilité complexe. La comptabilité se limite à un livre des recettes et, pour certaines activités, un livre des achats.

Fiscalité avantageuse

Les auto-entrepreneurs bénéficient d'un régime fiscal simplifié. Les cotisations sociales sont calculées sur la base du chiffre d'affaires réalisé, selon un pourcentage fixé en fonction de l'activité. De plus, en optant pour le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu, l'auto-entrepreneur règle son impôt en même temps que ses cotisations sociales, simplifiant ainsi ses obligations fiscales.

Exonération de TVA

Les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier de la franchise en base de TVA, ce qui signifie qu'ils ne facturent pas de TVA à leurs clients. Cela peut constituer un avantage concurrentiel pour certaines activités, notamment dans les services où les marges sont faibles.

Flexibilité et liberté

Le statut d'auto-entrepreneur offre une grande flexibilité. Il est possible d'exercer une activité à titre principal ou en complément d'une autre activité, salariée ou non. Ce régime permet également de tester une idée d'entreprise sans prendre de risques financiers importants.

Les inconvénients du statut d'auto-entrepreneur

Plafonds de chiffre d'affaires

Le principal inconvénient du statut d'auto-entrepreneur est le plafonnement du chiffre d'affaires. En 2024, les seuils sont fixés à :

  • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises, d'objets, de denrées à emporter ou à consommer sur place, ainsi que les prestations d'hébergement (hôtels, chambres d'hôtes, meublés de tourisme, etc.).
  • 77 700 € pour les prestations de services relevant des BIC et les professions libérales relevant des BNC.

En cas de dépassement de ces seuils, l'auto-entrepreneur bascule vers un régime fiscal plus contraignant et perd certains avantages.

Absence de déduction des charges réelles

Contrairement aux entreprises soumises au régime réel d'imposition, les auto-entrepreneurs ne peuvent pas déduire leurs charges réelles (loyer, achats, frais de déplacement, etc.). Cette situation peut devenir désavantageuse pour ceux dont les charges sont élevées par rapport à leur chiffre d'affaires.

Limitation des possibilités de croissance

Le régime d'auto-entrepreneur est idéal pour démarrer une activité ou pour une petite activité complémentaire. Cependant, il limite les perspectives de croissance. Lorsque l'activité se développe et que le chiffre d'affaires approche les plafonds, il devient nécessaire de changer de statut juridique pour continuer à croître.

Protection sociale limitée

Les auto-entrepreneurs cotisent au régime de la sécurité sociale des indépendants (SSI), mais leur protection sociale reste limitée. Par exemple, les indemnités journalières en cas de maladie ou de maternité sont faibles, et l'accès à la retraite complémentaire est moins avantageux que pour les salariés.

Cas d'usage : un consultant freelance

Considérons le cas d'un consultant freelance en marketing digital. Au début de son activité, il opte pour le statut d'auto-entrepreneur en raison de sa simplicité et de la faible charge administrative. Son chiffre d